14 Janvier
2016 : aujourd’hui le peuple tunisien célèbre le 5 ème anniversaire de sa révolution contre l’arbitraire déclenchant ce qu’on appelle prosaïquement
« le printemps arabe » qui tarde –par ailleurs - à fleurir.
Un sentiment
mitigé semble marquer l’événement qui a
permis à ce pays de se débarrasser du
joug oppressif et prédateur qui pesait sur lui deux décennies durant par le fait de l’usurpation de l’Etat et de
ses rouages ainsi que des pans de l’économie
nationale au profit de la famille
mafieuse des Ben Ali.
Entre la
sécurité dans la servitude et la misère dans la dignité le peuple a fait son choix.
En attendant une meilleure visibilité
des horizons…
Le legs de la
dictature se fait encore sentir et les profiteurs de l’ancien régime ne lâchent
pas du lest accentuant le malaise social
(chômage des jeunes-détérioration du pouvoir d’achat ,déséquilibre régional et attrait de l’extrémisme religieux…).Avec une liberté d’expression arrachée, les
Tunisiens croient en leur pays et à son génie innovant. La société civile
demande des comptes aux politiques et ne
se décourage point ; en dépit de velléités
d’intimidation et des sollicitations
intéressées .La société bouge dans une dynamique
« conflictuelle » avec l’Etat , appelé à assumer son rôle dans
le respect du droit et des objectifs de
la révolution (liberté-égalité et
justice).
Si d’aucuns
se morfondent dans l’ amertume nostalgique ,la grande majorité -optimiste -engage un pari gagnant sur la Tunisie sachant que
celui-ci ne pourra être remporté que par davantage de confiance en soi et du
travail honnêtement rétribué..