Radotage
Verbe en continu...
Sans écho se répand aux monts sacrés
Par insouciance,que de temps perdu
Lecture:un peu trop
Ecriture:un peu trop
Jeu:trop lassant
Sans repentir ni répit
Une existence de pédant dialogue
Malgré l'éveil du jour monologue
A l'ère de l'ingratitude
La parole se veut manifeste
Et analyse du discours
Pour quel plaidoyer?
Vide.Milieu hostile.Rectitude
Sans issue barricade de dards
Du bas en haut
Promesses de souhaits vaporeux
Existence ténébreuse -enchaine'e
Figée statue...
Qu'advienne la victoire
Et joie s'accomplit
Valorise les efforts consentis
Deploie les ailes de la liberté
Libre,hymne sempiternel
A l'echec ,le spectre brûlé
Dans l'autel soit bûche cendrée
Particules emportées par le cours de l'éternité.
TOZEUR,03/05/2008
Traduction approximative de l'Arabe.
(C)H.O
Aprés avoir longuement parlé et consacré son temps aux autres, n'est il pas venu le temps de parler -un peu-de soi et d’être en quelque sorte " le journaliste de lui même" .IL ne s'agit pas d'un égocentrisme ou d'une prétention de détenir une science infuse mais plutôt une remise en question continue et un essai pour démystifier une profession souvent "mystifiante"; à l'ère de la société spectacle où tous les protagonistes jouent aux clowns..
jeudi 24 mai 2018
dimanche 20 mai 2018
Spot 2-poeme 8 de Slah Mimoun
Chant-enchantement
Serti de phonèmes tout douceur
Galvanise le corps endormi
Apaise le tumulte de l'esprit
Indigne de vie,terre sans Amour
Calmant lassitude de l'âme rebelle
Expurge la haine des coeurs
Et noie le passage temporel
Au goût de ton ineffable nectar
Tozeur,2/07/2009
Traduction approximative de l'Arabe
(C)h.o
samedi 19 mai 2018
Spots 1 de Slah Mimon
Spots
J'aime t'aimer
Aux recoins meandreux de l'existence
Combien d'amours perdues
Et finir pour en gagner un seul!
Toi fugace papillon,
Voyageur éphémère du temporel
Témoin de rencontres croisées
Au temple des oasis parfumées
Insouciant,butine l'essence fatale
Mêlée aux soupirs de la passion
Des joues s'irriguent -ecarlates
Au rechauffement inductif de l'étreinte
D'une blessure mûre à l'éclatement
Réalité -reve ou musique sacrale
Au baiser furtif dédiée
Eclairs,soif d'amour éternel.
Tozeur ,5/10/2008
Ps.Traduit de l'Arabe par
(C)habib OFAKHRI
mercredi 16 mai 2018
6 ème poème de Slaheddine Mimoun, (TOZEUR )
FESTIN JERIDIEN
Au centre du vaste patio, siègent les femmes
Grand-mère, cousine, tante et la voisine Quiétude
Pour la soirée, elles ont préparé de quoi se lécher les
babines
La grosse grand-mère toujours drapée de son voile bleu-ciel
Aux vagues du vent, la robe noire de la cousine devient
bouffante alvéole
De petite taille, la tante range sa chevelure hennée
L’espiègle cousine égrène les anecdotes sur la belle mère, rires dans l’air
Toutes accroupies autour de la circulaire table d’antan
Au décor frugal : boule fusée dattière, sauce d’abricot
et poivron aigre
Y trône un récipient d’eau rempli
Des losanges de chair grillée, poisson séché, seiche et
caille
A chacune son tour de rouler et de s’envoyer un fusée au
chanvre indien propulsé
Suivi d’une gorgée de fraîche
en cas de pépin survenu
Des doigts aux bouches
les losanges circulent
Alors que la marmaille chahute réclamant sa part de la boustifaille
Que les chats soutirent de leurs petites mains
Faisant le gué, les poules picotent des miettes du pain
Echappées, par mégarde de la bouche de Quiétude fillette
La symphonie s’accélère dans la cacophonie
Cadencée par la bouffe, boisson, brouhaha et autres
cris d’animaux
Le rideau du régal-gala ne tombe qu’à la nuit venue
Rassasiées, les femmes en douceur se séparent
Qui sait d’autres fusées plus charnelles les attend au sommeil
Mercredi prochain. Une autre retrouvaille du festin jéridien ....
PS : Jerid : (Région des palmiers). Henné (feuille
d’une plante servant à la coloration capillaire).
Poème non daté et
offert en manuscrit en Arabe par le poète au traducteur.
© Habib OFAKHRI
mercredi 9 mai 2018
L'IN-EXISTENCE : 5 eme poème de Slah MIMOUN
L’IN- EXISTENCE
Un jour, je vaincrai
Au passage du train
Les voiliers prennent le large
L’autruche saute sur son ombre
L’eau saumâtre s’adoucit
Coulent ruisseaux de rouge sang -innocent
De la nostalgie s’estompe la symphonie des oiseaux
Sur les champs, les fleurs
s’étiolent
Inaudible le cri du chérubin
Aux lamentations d’une joie mortifère
Souvenir de la brise matinale
Le braire et l’aboiement
Le chant du coq ouvrant le bal
Au grand festin de l’apocalypse
Je vaincrai
Terre labourée du nivellement primordial
Éclairée par mines et flammes
Refuge aux entrailles
d’ultimes corbeaux
Elle aura été purifiée des limbes du péché.
Alors ,je vaincrai…
-------------Tozeur,20/10/2006
Traduction approximative de l’Arabe
©habib O.
Tozeur,princesse de l'oubli
Prosopopée
A Tozeur, mes ancêtres venaient d’Ethiopie.De cette Libye, un des ces trois continents sans lubies. Des hommes
libres emportés par un vent méridional vers la senteur jujubier .Je me reconnais dans les traits de vos traits
burinés.
Une figurine de l’enfant d'Addis me ramène aux fiers troglodytes .Ils cultivaient une palmeraie verdoyante et nourricière
.De la paix, ils jouissaient. Vivaient de
la chasse et s’enivraient -le coucher venu- sous sa chandelle lunaire, ils se
lovaient.
A l’avènement des
conquêtes euphémiques des religions,des
hordes ont envahi la terre
pourchassant ses hommes et ... ses sauterelles .
Les Guitons ( habitants du premier
noyau de la cité ) par le sabre ,des "Arabes" les auraient islamisés. Ironie. Ils délivrent un message. Les hommes libres ont-ils besoin
d’un message ,fut-il sacré !?
Friable ,la muraille d’El Guitna s’efface mais résiste à la souvenance mémorielle..
Des années s’écoulent ,ce message nous l’avons adopté .En contre partie du Paradis promis,nous avons perdu la sereine palmeraie. A présent, ils possèdent
la terre .Quant à nous ,on se contente d’un déversement de versets et d’une
kyrielle de muezins à assommer –cinq
fois par jour- de leur appel –par multi- méga phone interposés.Tampons fragilisés...Réconfort: A El Guitna, , quartier à l'enceinte démolie ,aucun minaret depuis 14 siècles n'a été érigé!
De leurs minarets de plus en plus nombreux, ils n’annoncent que les décès et point de naissance de bébés dans l’étreinte
conçus, ni la célébration des amours
réunies…. Dieu, a –t-il besoin de tant de clameurs -décibels pour être entendu. ? Quant
bien même ,le silence du Sahara limpide et le ciel profond - étoilé sont là pour l'interpeller et communier...
Tozeur, princesse nomade,je te dois le respect. A la mesure de ta dignité.Avec la force de l’âge je te dois
également la vérité. Dans tes prunelles j’ai puisé la quintessence de la beauté et sur tes versants sablonneux, je m’étais assoupi.
A présent ,je te plaints. Sans dérobade, suis à plaindre aussi...Entre nous, même le barrage romain ne sert plus de gué.
jeudi 3 mai 2018
Songes de l'éveil : 4 ème poème de Slah Mimoun
Songes de l'éveil
Voguent au fronton de l'horizon
Des joues pommes deteintes de rosée
De la nostalgie d'une mémoire chatouillante
Aux spectres ivres du vert rayon
Descresendo de la flûte à l'orée de l'ennui
Ô maligne vaisseau de l'existence
Tangue au point de chavirer
Songes -tu encore à l'apostasie?
Existence: mirage de rêveries
Déployé sur l'infini à perdre la vue
Annales,des pages remplies
Alors que lorgne la finitude
Les plaisirs retrouvent l'ante
Pour que triomphent Amour-Art
Un rajout de paix dans ce monde risible
Au centre du brouillard cosmique
Résonne plaintive la flûte désenchantée.
----
Traduction approximative de l'Arabe par
H.O (c)_
Voguent au fronton de l'horizon
Des joues pommes deteintes de rosée
De la nostalgie d'une mémoire chatouillante
Aux spectres ivres du vert rayon
Descresendo de la flûte à l'orée de l'ennui
Ô maligne vaisseau de l'existence
Tangue au point de chavirer
Songes -tu encore à l'apostasie?
Existence: mirage de rêveries
Déployé sur l'infini à perdre la vue
Annales,des pages remplies
Alors que lorgne la finitude
Les plaisirs retrouvent l'ante
Pour que triomphent Amour-Art
Un rajout de paix dans ce monde risible
Au centre du brouillard cosmique
Résonne plaintive la flûte désenchantée.
----
Traduction approximative de l'Arabe par
H.O (c)_
mardi 1 mai 2018
Tunisie: art plastique
ART PLASTIQUE
NABIL SAMI : L’Unicité du Monde pluriel
« Pour faire un monde » : l’intitulé de l’exposition d’art plastique post-moderniste du peintre Nabil Sami.
Investissant les blanches cimaises de la Galerie Hédi Turki à Sidi Bou Said (banlieue de Tunis), l’artiste donne à voir plus d’une quarantaine d’œuvres élaborées au mode de la technique mixte ,froide et réflexive.
Au commencement était " le germe "de la fécondation. Puis survient la gestation. Autant que les éléments, les sujets prennent racine puis forme-informent dans le détail premier. Le projet se drape ensuite du doute de l’attente et la certitude interrogative.
Peu disert sur ses motivations, l’artiste semble établir une symbiose entre dit et non dit. Un pointillé faussant la piste ,par l’alternance du patent et du latent.L'acharnement et la douceur...
ENFANT DE L’EAU
La mixture du clair-obscur,du rouge et du noir pigmentés est supplantée du bleu serein de la méditation ( Hommage pour Ghandi),les cris raz le bol ( Dégage),un écho mondial du soulèvement du 14/01…Dans les autres « séries »,les tons couches et les représentations humaines s’entrecroisent.
C’est que pour faire un monde, l’artiste en interpelle plusieurs. Apparente ,la variation expressive renvoie à l’unicité du mouvement dont la trame se tisse dans la dualité de la frustration-désir,le pouvoir et son contre.
Esthète observateur des deux rives de la grande bleue,l'artiste scrute horizon... Néanmoins ,il reste un enfant de l’eau subjugué par la complexité de la personnalité du pays natal et son inspirante polychromie .
Entre la bonne plastique et la mauvaise peinture, s’intercalent des touches de facture "Samiste".
(c) h.o
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