En dépit des contrariétés que le Covi19 impose aux citoyens,l'activité quotidienne poursuit sa cadence dans le gouvernorat de
Tozeur.
Suite à la fermeture des frontières terrestres et aériennes,la circulation routière entre le point frontalier de Hezoua et la région est quasi inexistante.A l'aéroport, silence radio.
Dans une discipline inouïe, la population vacque à ses affaires...Les pharmacies ,tout comme les magasins de détails fonctionnent à un rythme soutenu .
Quelques queues se forment autour des distributeurs automatiques de billets.
Certains y trouvent aubaine pour revendre, à prix majoré, des rouleaux de papier hygiénique ou des désinfectants et d'autres à faire la manche...
Des jeunes prennent d'assaut les terrains de football.
Les services de la protection civile desinfectent les véhicules au centre ville.A l'hôpital régional,un staff médical dévoué se relaie pour les urgences,les examens externes,accouchements...Des infirmiers rassurent des hypocondriaques ne souffrant que d'un rhume du pollen en cette période de fécondation des dattiers...
Les rares clients de cafés ou de bistrots sont servis dans des gobelets jetables.Chicha out,tout comme pas de boisson alcoolisée après 16 H.
L'appel aux cinq prières est immuable,sans que les fidèles puissent se rendre collectivement aux mosquées..
Face à la dangerosité du virus,une solidarité tacite y a pris son quartier.Les infos sont contredites par l'infox.Et vice-versa.
A l'approche du couvre-feu,les quartiers se vident, remémorant une ambiance ramadanesque ,plutôt intra-muros.Vers 6 h du matin,le train siffle deux fois,comme pour annoncer la levée du couvre feu et son départ en direction de Tunis.