jeudi 30 septembre 2021

Idiotie

Pas de quoi faire de bobos mal incurable

Quand par haine la guerre aura tout détruit

Dans  l'amour par l'Amour rien n'est durable

Sous scalpel  de l'esprit maudit

A chaque saltus,un préjugé favorable

Émane de belles âmes au sourire inouï

Dans l'espoir  les coeurs s'apaisent

Et les corps s'adonnent au répit

Au bonheur des mères affligées

Dès que les AK se taisent

D'autres incendies sont déclarés

Aux limbes de la forêt  inconsolable

Qu'asperge  sang de l'oubli

Qui rendra justice aux  sans sépultures

Victimes collatérales de crimes

De l'idiote idiotie ?



mardi 28 septembre 2021

Mirage

Il faut  être frappé du syndrome de la bêtise

Pour croire en la rémission par l'Histoire

Bander la vue sur la pente de la traîtrise

Substituant l'injustice  à la justice notoire

Entre factice bonheur et solidarité active

Point d'amalgame ni concession

La solidarité s'impose pro-active

A la  tardive recension

De souffrances inutiles de l'espoir

En sa fatalité vouée au dépotoir





dimanche 26 septembre 2021

Le marc

A l'ombre du platane je prenais un café

Presque le même qu'on buvait à deux

Sur la terrasse du soleil en complicité

Ta taciturne tendresse entretenait les feux

Du plan passionnel toujours à la page

A bord d'une péniche bien ancrée

Au quai de ce fleuve au nom bizarre

D'où partit notre retardé voyage

Vers un rivage sans phare

Ciel d'étoiles éclairé

Tu jouissais de ta Grèce

Je,de ma Méditerranée...




D'a-mour

Regard rivé sur la même direction
Non-parallèles par serment
Le couple se débat dans la solitude
Fugace plaisir d'élastique dimension
Complicité, bienveillance rétroactives
Du passé présent
Parallèles croisées par moments
D'une feinte rencontre -certitude
Puis retour à l'éternelle séparation
Un temps linéaire la fige
Sans que coeurs ne soient scellés de fil blanc
Ordre social, droit manège puis case prison
Ce regard se mue intermittent


Festins

Le festin des morts s'arrose au sang coagulé

Sur la table,miettes de bestioles affamées

De corps nymphes longtemps  adorés

Nostalgie, l'odeur saisonnière

Effluves matinales d'une veille réveillée

Pour  promesse renouvelée 

Toucher humide

Fait monter l'inspiration

Rosée printanière

D'un temps révolu

La fête des morts s'arrose entre ami(e)s



samedi 25 septembre 2021

Cancer

Blessure invisible en feuillage

Qu'un souffle  fait voltiger

Par caprice au gré du temps 

Cicatrice entrebâillée

Sur l'espace indiciel

D'une rencontre -compassion

Sommaire de l'interface bousillée

Par le manque et la maladie -trahison

Ce soir ami(e), l'ivresse estompe  chagrin

Sans effacer  le signe destin

Visible marque  sur tes seins

Par solidarité, à partager






vendredi 24 septembre 2021

Choix

Déteste les chapelles 

D'aphorismes poubelles

A faire dégoûter tout

Evite ces minarets

A l'escalier paradisiaque

A monter quatre à quatre

Dans la solitude du fou

Contourne  les rues barbelées

De la goy synagogue

Vers l'agora châtiée






Mutation

Et si demain,les morts retiennent Soleil

Qui fera  briller alors ces merveilles?

D'une nature acquise aux cycles cycliques

Qu'impose le métronome de l'astre du jour

L'écran terrestre moins fécond et froid

Des espèces prises d'effroi

Baissent  rideau du questionnement

Des mages pointent sentence

De la décrépitude inscrite à la naissance

Du couloir brumeux,le soleil brille toujours




jeudi 23 septembre 2021

Éclaircie

Colporteurs de produits périmés

De discours de la discorde

Bien que tout bouge contre ennui

Les vagues déroulent les pages froissées

Des mains sales de l'idéal trahi

Sauve qui peut,meute et horde

Que sonne l'heure de vérité

Des mares  asséchées du silence 

Au caprice du ciel dégagé

Avec clarté, point d'ennui






lundi 20 septembre 2021

Psylles*

Sur le chemin des chars

Quelques ossements

Jadis êtres  en chair

Se mesurant aux vents

Habitués à l'azur rivage

Des peuples de la mer

Voisins des cités Pharaons

Attirés par le large

Et la sirène Niger

Migration méridionale

Vers  l'inconnu mystère

Du linceul sables mouvants

*Une peuplade de Syrte happée ,il y a des siècles par le sable saharien..



dimanche 19 septembre 2021

Action

Un matin s'arrache  du rêve épuré

Sollicité au premier étirement

Vers une journée remplie

Espoirs de la bienveillante empathie 

Un devoir à l'entame du suivi inachevé

D'autres créatures ont pris la marque

Glorifiant labeur, imitent dame nature

Architecture  abeille inouïe

Sans plainte ni haine

Partage sa douceur enfouie

Au grand dam de grincheux à la traîne

Lorgnant chimère éclatement

Du miel au goût salé




dimanche 12 septembre 2021

Mer(dique)

De par silence,la mer cache mystère

D'un ressenti colère

De l'ingratitude

Envers tant de merveilles

Mesure de plénitude 

Elague  liberté de l'espace 

Fait don d'offrandes

Autant qu'une douce mère

En contrepoint subit l'action fadasse

 D'amnésiques  de l'origine passée

D'où l'on vient et y retourner

Sauf qu'à ce rythme malsain

Du temps incertitude

Ce n'est plus une mer qui accueille

Mais un champ pourri de poubelles

A l'odeur  de la merde  pétrifiée



samedi 11 septembre 2021

Tramway


La lenteur rapide du train des faubourgs

Rechigne à quitter station d'attache

Parvient souvent à destination

Des gares désertes hantées d'ombres

De  nostalgiques  séjours

De l'attente d'une silhouette croisée

Sur les parallèles de l'obstruction


vendredi 10 septembre 2021

Charnelle

Par néon silhouettes dénudées

Serveurs  de noirs vêtus 

Déambulent fourmis

Sveltes et gros  robots

Courent dans tout sens

A la gloire de Bacchus

Ajustent  tenues mal agencées

Puits secs,d'autres  remplis

Longue nuit  de wallets garnis

Des regards s'échangent dans le vague 

Un vide précis

Une frustration contenue

Balivernes au milieu du chahut

Puis silence feutré

En rouge et noir,Diane apparût

Intimide les moins déterminés

Ultimes calés du chagrin désir








 



mercredi 8 septembre 2021

Isis

Pourquoi faudrait-il que l'aimé(e) soit loin

Pour que la passion  soit proche

Que la pluie irrigue sols arides

De  larmes torrides

Bien que les lacs soient asséchés

Coule Pactole aurifère

Et l'abeille suce nectar

Sans emporter pétales ni fleur 

Des printemps renouvelés

Distance latence

Présence transe

Pleine lune à l'équinoxe précoce

De ta source forte et douce

Jaillit un semblant de vie...








mardi 7 septembre 2021

Repos

Tous ces voyages emplissent

Les heures débitrices

De tempos poétiques

Visages -rencontres à meubler

L'absence de ceux ayant traversé le gué

Vers  contrées de Bienheureux

Cette nature aux splendeurs visibles

Dont  fleuves  au parfum de secrets

Fluide dans  fluide,par fluide  charriés 

 Rigoles irriguées  à l'eau laden

Des z-affluents initiatiques




Hésitation

Ce matin là une cloche se fait tinter

Berce l'ultime souffle sommeil

Songe d'un départ raté

Toucher moite et odeur réveil

Un sourire détaché

Irradie croquis de l'ombre frêle

D'un mégot finissant 

A l'écho  sonorité lointaine



lundi 6 septembre 2021

Étoile

 Dessine-moi Vénus

En guise de guitare  cordes détendues

Mémoire de la gamme,touches perdues

 Ivres  nuits consommées

Aquatique attente à  l'horizon rivée

Une partition à l'ébauche

Du retour annoncé 

Eternel fœtus

De la divine déflorée



samedi 4 septembre 2021

Clarté

A tout instant,que d'émotions 

Présents de la nature et ses créatures

A de moments furtifs

Arts et  raisonnements

Regards sourires des floraisons

Dans l'indifférence défilent passants

Des fruits ratent récoltes

Que dame nature offre à d'autres errants

Sublimes  intuitifs

D'un labile présent



mercredi 1 septembre 2021

Éphémère (2)

 Seul un autre jour,

Et je t'aurais  fait une déclaration d'Amour

Tes prunelles servant de bougie

Éclaireuse du tunnel de la vie

S'y précipitent de douces créatures

Nourries au sel des métaphores

Et des larmes de la présence

Que renouvelle rosée d'aurores

Sans commencement ni fin

A la continuelle transe

Coeur lourd ne supporte plus ce jour

Quand tu as osé,déclaration d'Amour