Ce qu'on acquiert de l'espace
S'evanouira avec le temps
Noir rideau éclipse l'angoisse
Du fugace errement
Faisant prisonnière l'araignée paresse
Dans sa toile débridée
Au loin un mâle cherche caresse
Désir de sa nuit tourmentée
Et si silence se faisait murmure
Essence de rose enivrerait tout bosquet
Du vert sur fond de dorure
A l'instant fatal,Éole se fait frisquet
De la continuité indéfinie
Au jugement perceptif
Voguent besoins tolérés
Dans la mare amère de damnés
De corps effilés
Se lovent dans la soie d'amours frivoles
Ouïe dissonante odorat fébrile
Syndrome furtif
Sur la voie infinie
Mystère du tréfonds regard
Sur la mare de sourires stupides
Se parent du faux fard
De plaisirs aux goûts fétides
Quel est donc cet absolu
Cristallisant ce relatif
De sève amère
De la monotonie morbide?
Des corps se rencontrent dans la toile
Défaite de la cruelle vérité
D'un soleil somnolent irisé de rides
Un carrousel triste -riant de sa béatitude
Senteur de jasmin ,parfum leurre
De la jouissance que déflore
Épine passion du présent renouvelé
Chaque fois que l'astre nocturne
S'adonne au sommeil de la solitude
Cinq doigts au movement furtif
Se portent sur de lèvres vermeilles
Cherchent excuse au rendez-vous raté
Sur la demi lune de ses prunelles
Se forme une malice feinte de la nuit
Désir inductif qu'elle ne saurait nommer
Timidité ou contrainte de son mal de société
Logent ses bagages dans la soute de l'oubli
La nuit se double de deux versants
Obscur et clair sans voyants
Deux prunelles aux rétines parallèles
Font de ce regard sabres poignants
Pourquoi faudrait-il qu'on se rappelle
Ces moments furtifs des instants?
De ce jasmin s'avopre souffle profond
D'une anima jumelle du présent
Un sourire dentelle
Du passé présent
Au loin , onomatopée d'aime
Du baiser sans pareil éther salive de l'enfant
Collé au bourgeon de ta grenade fatale
Souffle au goût maternel étreinte de soif
De ce désert arrosé de l'urine bon enfant
Humble et fort devant ce temple stupide
De vêpres et prières du peuple de cons
Sous houlette de patriarches moribonds
Soumis à la volonté du pouvoir
De l'excrement plaisir fétide
D'un absolu sans horizon...
Nomade aux pieds nus
Survole l'espace
Plume légère sans escale
Sur les traces d'amnésie
Fleurissent lys aux racines ensablées
Exultant le parfum de la contrée
Athos, Balkan d'une Pythie en folie
Annonce-t-il ce rendez-vous manqué
Ce cendard cimetière de mégots
De bouffées d'air aspergées de Nico
Creusent trou d'immediat qui n'est plus
Dans l'étroit détroit du désir oubli
Chaque fois que le jour bande
Sur les cernes morbides de minuit
La lumière se fait dense pour aveugler
Les pseudo-voyants d'une promesse ratée
Mal de tête et mal de dent couple maudit
Au carrefour du bonheur de la vie
L'horizon fond neige sur cime blanchie
En contrebas rigole de sang maculée
Le voyage s'allonge sans arrêt
Tant de beauté et d'imprévus à débusquer
A l'ombre de ce palmier fidèle ami(e)
