En apparence compacte et unique sur l'avant écran céleste
Orné de feuilles amandes aux couleurs variées
Bercée au léger souffle de joie que brise pensée funeste
Au rythme du factuel tamisé de langueurs
frustrées
Et quand vint saison de la cueillette
Rappel larmes de tes fleurs au pollen avec l'air décomposé
De ce que devrait être un jour de fête
Don de tes bourgeons vert-noir que reçoit
le sol mouillé
Expurgée du maelstrom de l'absurde
Ichthoyphage d'instinct
Résignée au sort de la turpitude
De rats nocturnes l'ennemie
Suivant un tracé chemin
Soumise à l'étreinte infinie
De tout semblable félin
La chatte aveugle hait le soleil
Bannière de l'éternel deuil
Qu'elle porte jour et nuit
Un enfant suce pouce
Une mère crucifiée
La distance se raccourcit
Un brin vogue sur douce
Nuit éclairée
La cadence s'intensifie
A l'usure du temps,le minéral souffre
Sous l'effet d'Eole,le végétal souffre
Sans plaindre sa condition,l'animal souffre
Par manque de contrition, l'humain souffre
Ils se révoltent en Silence ou râlant
N'eut été le mirage du vital désir
Rien n'aurait rempli leur vide futur
Plaqué sur le néant du néant
Ta sincérité plus touchante que ta langueur
Ce soir et ceux à venir
Par quel hasard tu t'es mise sur la route?
T'imaginant en larmes ,tu rayonnes bonheur
Douleur césarienne n'est pour toi déroute
Un divorce pour devenir
Blessures saignantes ou ouvertes
Sur le tableau de bord de la vie
A la réconfortante amitié s'y prêtent
Pieds nus craquent les ardentes braises
De solitaires nuits emplies de foutaises
Transforment le drame en amie
Le mal incurable en lointain souci
Retrait ou retraite,la flamme brûle
Dans le coeur-esprit la jeunesse féconde
De conquêtes et de voyages sans fronde
Ni trace ni place à l'orgueil futile
De douces peaux sans feuille de vigne
Aux monuments à l'harmonie historique
Leur impudique face sublime l'érotique
L'Amour couplé à son ombre se fait digne
De tous les combats menés contre soi
Que reste-t- dans la boîte utile ?
Sinon un chat sauvage et l'art inutile
Tozeur, absurde théâtre de la genèse
Fleur soleil qui cessa de briller de toi
Des images se télescopent merveille
Sur l'intégrale d'une toile inachevée
Inondée d'indices de theo-soleil
Aux Berges de la divine Méditerranée
Chocs sans griefs aux blessures du passé
Meurtre à Beyrouth, orgie en Lydie
Fantasmes d'Orient de sang irrigués
Étreintes déçues en guise de parodie
Que raison revienne à ce qu'elle fut
Jardin de délices de mille moins une nuit
Celle où les propylées se mettent à danser
Et qu'Ulysse retrouve sa dulcinée
Racontant sa dérive sur lèvres Libye
Au sol Nasamons, l'amitié sans interdit
Paroles avec ou sans écoute
Remplissent vacuité sombres nuits
Des jours teintés de doute
D'apotactique posture d'ennuis
Des mots se limitant à courtoisie
Abritent distances du non dit
Au secours du verbe signifié
Agnostique fureur trompant l'hérésie
Révolte du passé magnifié
Dans le silence, tout est dit
Quand tout avance en demi silence
Sur le passé révolu
S'éclate rayon dense
Du présent vécu
Boursouflures de l'âge
De sentiers traversés
Solitaires ou mal accompagnés
Loin de tout truquage
Sous la lumière d'un sol aimé
Dans le mutisme de sa révolte
Triomphe étoile de l'amitié
Face à la comédie désinvolte
Fichtre,sur ultimes parvenus
s
Pour elle pénombre du jour
Aux rayons bigarrés
Se dissolvent dans l'azur moribond
De souvenirs oubliés
Aux tiroirs flash-cuts du passé présent
Un candide sourire tristesse
Dans le sillage sphérique du temps
Nostalgie rosée d'ivresse
Eau douce claire
Digne de sa source Ister
Joyeux chatons au regard espiègle
Prêts à bondir sur tout
D'où tirez-vous l'agilité ?
Furtive et précise ce survol d'aigle
Sous pattes veloutées griffes aiguisées
Tranchant avec robe,l'autre atout
C'est par bienveillance que fougue s'apaise
Un toucher câlin l'apaise
Manger -ronfler meublent l'année
Tuer le temps aspirant sa linéarité
Et meubler couche et litière en journée
O, chats,princes de la curiosité !
Qu'elle soit longue ou brève la vie offre un espace de vie
Un synchrone du hasard et de nécessité
Alchimie du bonheur fugace nourri de futile envie
A saisir avec rigueur loin de toute lâcheté
Ne jamais donner de gages aux devins
Sangsues de la pudeur d'êtres humiliés
Qui peinent à se nourrir une fois sur deux
Pour avoir prêté ouïe aux larbins
Du démodé bazar au discours creux
Il y a plus de questions que de réponses
Aux récurrents sujets de l'existence
Trempée de douce sagesse
Altérée par cruelle transe
Le toit du relatif tressé tragique
A la calomnie gratuite d' infâmes
S'ajoute chape de l'absolu bassesse
Pourquoi désespérer de l'espoir?
Couloir du vouloir moins dramatique
Espace à étages
Le ciel bleu s'étale infini
Un manteau blanc se penche sur cyprès
Des rameaux se mettent à bouger
Temple de mages
Au rosaire du matin béni
A cappella cantiques égrènés
Au loin un kora se fait gratter
A l'ivresse de vierges frêles
Ayant perdues la fierté
Désormais vogue sur ailes
Blanche mouette de Clarté
