Corona,Trump et médias

       Informer,instruire et divertir constituent l'ossature de la mission journalistique au  double support :écrit et digito- audiovisuel.
      L'éclatement du paysage médiatique induit par Internet et les réseaux sociaux font émerger un nouveau  type d'expression démocratique : le journalisme citoyen.
    Aussi productive qu'elle paraît,cette tendance émergente brouille les cartes de la visibilité et de la lisibilité.
       N'étant pas rompus aux techniques de vérification des sources ,leur recoupement et encore moins au décodage de l'image,ce journalisme de "proximité "  glisse souvent dans la rumeur,la manipulation et l'approximatif ...
      Ultime objectif : susciter ou chercher le buzz au détriment de la vérité  et le respect de la vie privée.
     Étant sous tendue par une charte éthique,la profession de journaliste est plus qu'un gagne-pain,un engagement  au service des idéaux humains de la liberté et de la justice.
       Sans la confondre avec le combat que mènent  politiciens et protagonistes sociaux,la mission d'informer consiste à animer l'espace public et à confronter les positions contradictoires. Besoin de clarification. En somme répondre aux attentes du public  en recueillant des ripostes à de questions basiques:Quoi,qui,quand ,où pourquoi,et comment.
      Laquelle mission volontariste et enviée fait face désormais à plusieurs défis dont:
    --La prolifération des boîtes de com qui ne font pas distinction entre info et promo.
     --Les enjeux géopolitiques  et économiques l'emportant  sur les intérêts des communautés et des peuples.

    Une conférence internationale sur la Presse était prévue à La Haye (22 au 24 avril 2020).Organisé par l'UNESCO et le gouvernement néerlandais, ce forum a été  reporté à cause de la pandémie Covid 19.
     Les atteintes à  la liberté de conscience,
et les attaques répétées de Potus contre les médias et ses centaines de tweets sur "les fakes news" envoient un message biaisé sur
l'importance et le poids des médias aux States et ailleurs  concernant la pérennisation de la liberté d'expression et d'opinion ...
     Plus que jamais ,la responsabilité sociale des médias est engagée.
       Journalistes,que seriez-nous sans Trump!?
    (C)

Corona Théorème

Corona Théorème 

     A l'ère du village global,infos et intox prolifèrent..Sans floraison.Comme  traînées de poudre,les news  sur le covid19/20 gambergent dans tous les sens.Confinement aidant,l'humanité  -quasi  ankyloseé -cherche désespérément  l'antidote pour sauver ce qui reste au bien le plus  précieux ,à  savoir la Santé.
     Chaque protagoniste  y met du sien, sans perdre de vue l'éventuel bénéfice qu'il pourrait ,tôt ou tard ,en tirer.Le gain, toujours le gain ..en filigrane..
      Les labo de recherches  entrent en concurrence avec des "charlatans "de tout bord dans l'espoir de trouver le vaccin ou  un remède palliatif aux virus cycliques ,mutants et pernicieux.
      Désorientés,des politiciens multiplient les coms en lorgnant sur les prochaines échéances électorales.D'autres, cherchent des bouc-emissaires ..Le mélodrame continue...

     Des officines de fabrication de "bavette" et de "linceuls "poussent dans tous les coins.Des recettes à l'encens arabique aussi!

     En Tunisie,la rumeur se confond avec l'info.La courbe des positifs va crescendo et avec le prix des médications .
     Entre orthodoxie et déréglementation, des neo- économistes  perorent sur la faillite du système capitaliste . D'autres se projettent dans les scenaris ...du tout numérique Universel. De l'ingéniosité.Voire.
    L'irruption du covid 19 renvoie à  la parabole d'un film des années 70 : "Théorème " de P.P Pasolini. L'étreinte  en moins!
     Tout est chamboulé... Derrière son passage,l'Ange laissera des séquelles à la mesure de l' envol furtif - destructif de Satan.

    Et après ?

     Avec ou sans ,l'homme  sera de nouveau livré à  sa nudité ;errant dans la solitude des villes ou le silence désertique dont la moindre particule risque de faire grincer la mécanique la mieux rodée. ..

    Mars 2020...Escapade dans le désert du Sud ouest de Tunisie .

Covid et sexualité

       Con-finement.De-confinement.?Ambigue,la situation s'apparentant au provisoire qui dure,aura mis à  rude épreuve l'énergie mentale et physique de l'indivi-collectif.
      Surfant sur la même vague au rivage hypothétique, l'humanité s'interroge sur le sens de l'existence et ses rapports aux choses de la vie.
     Le devenir de l'espèce  est placé sur l'orbite d'une roue de la fortune.Les numéros des chanceux seront tirés en derniers, tandis que ceux sortants en prime presagent frayeur aux detenteurs et angoisse à leur environnement.
      Tous les corps deviennent intouchables.Morbides.Des bouches qui n'ont aux lèvres que cinq syllabes :"co-ro-na-vi -russ",on ne retient que le sourire ou ce qu'il en reste de souvenir.Distanciation oblige.Les postillons se transforment en molécules  porteuses de doses potentiellement létales.
Les bavettes y trouvent pourtant plaisir..
    A l'économie chamboulée, une vie sociale et sexuelle déréglée. L'inédit  prend l'avant-scène  et l'improvisation le carré. Sans ennui?
    Mais voilà qu'un événement se profile à l'horizon.Resultante du confinement.Une fois ces millions de fions gonflés et de culs défoncés, 2021 verra l'avènement d'une new génération.Elle viendra compenser les pertes du choc démographique (négatif)causé par l'affreux -et fugitif-Covid 19.En attendant les préparatifs du 20.!?

(C)
   
   

Voyage

Sur  un rivage Libyen se prélassent des vagues
Fatiguées du voyage de Tyr

Pris dans le tourbillon ,zephyr
N'ayant d'armes que dragues

Une boussole abîmée
Pour distinguer l'inconnu du connu

Vengeance

Régente  d'une beauté attirante
Sorcière à la ruse envoûtante

Anodine création ou divine créatrice ?
Au destin par le mâle, tragique

Ta rivière  charrie le temps
A l'heure de gloire,le sang

Privée du fruit de ta matrice
Piètre forfait de Cyrus

Frémissement d'ondes  liquides
Irrigue les sables arides
Et fleurir ta victoire,Timoris
(c)

Ivresse

Résiné ou lacrima christi?

A table sur le Montparnasse 

S'invite Pythie

Une beuverie d'adultes à l'heure du crime  

Des épopées défilent, fers croisés

Au fracas d'une orgie

De la terre de Triton,Athéna fait signe

Europe dans la solitude se réfugie 

Sophocle en ferait un conte

Aux Éphèbes dédié 

---In vino veritas?

A l'appel, manquait Phidias 

Secousses

Des sommets Cycladiques s'envolent des planeurs
Des hommes ailés  armés de courage  -douceur

Des pics brunâtres  se dressent au gré  du cantique
Defiant  mesure et harmonie de la Grèce antique


Plus au nord,débute une conquête
Le Macédoine en  Dionysos jubile

Son voyage s'apparente  à  l'enquête
A Suse , splendeurs d'une terre fertile

Les hommes ailés atterrissent au sol
Des ascètes visent des comètes

L'imprévisible événement cosmique
Le soir,la terre trembla à Salonique

Fin de partie

Sans souci ni peine
Parcours d'une terre aux contours indéfinis

S'exiler dans  la pyramide amitié
Et repugner l'abysse haine

Des regards se croisent sans hasard
Scrutant un mirage de l'oubli

Des nuages s'entrechoquent sans éclair
Annonçant les prémisses de la pluie

Sirène si belle,le cheval s'éloigne
Halte à la prochaine entrevue

Trinquer au salut d' Hélènes
O bustes dépouillés de tout'étrenne

L'heure H de l'éternité a sonné
Les pendules s'amusent à trembler

Rue-Zot (Palmier dattier)

Trempé dans la sève d'un stipe

Ode.Fragrance femelle de virginité

Zénith bercé par sa chevelure

Étirée par Eole vers frémissement

Unissant des gamètes sucrés

Récolte vivrière d'un amour renouvelé

Vogue

Sur une  frontière turco-bulgare
Le regard se fige,flèche lancée

Une nymphe drapée  bariole
Bouquet ambulant de senteur

Lydienne et Mede
Trait d'union d'une passion

Tourmente,présente -

absente
D'un champ de blé doré

Un visage soleil
Brasier estival  et festin arrosé

Blessure du passé

Sur la pente-montante de Bled El Hadher*
Longtemps coulait un ruisseau
Au tempo d'un débit réglé

Telle une broyeuse, s'en dégageait un cri
Des thèmes  et des plaintes- complaintes
D'un temps révolu

Vint l'ère de sources asséchées
Et  d' âmes du beau dépourvues
Des palmiers périclitent sous les yeux

Silhouettes fantômes
Par l'imagination ressuscités
Fendant le cœur d'anciennes compagnies

Ivresse  de corps entrelacés
Témoin,l' astre de nuit
Et un souffle d'amours perdues

Au loin s'élève un air  sans notes
Triste...Sonate nocturne


*Banlieue oasienne de Tozeur
oh

Éden de l'oubli

   Au détour du vide
Que parle  silence

Seuls les sourds comprennent
Les mots de la gestuelle rigide

A l'immensité, le petit devient grand
Et le grand encore plus grand

Quelle lassitude..
De terminer avant de commencer

Le vol-survol de la crétine béatitude
Vers cette mare si dense

Où  flottent  des lichens pourris
Que bercent rayons flétris

D'un soleil  endormi
De la nuit fatiguée

D'où naissent et meurent
Les créatures de l'infini

Et l'espoir d'une courte randonnée
Dans le jardin du souvenir -oubli

oh.

EROS CHEZ LES ARABES..

• A l'instar des tous les bipèdes,les Arabes réputés pour le don poétique couplé à la spiritualité ont déclamé l'Amour dans ses diverses déclinaisons. 

 Depuis l'ère ante-islamique,des couples amoureux se sont formés.Ils continuent de traverser les époques. En archétypes. Les générations sont nourries par les idylles de: --Jamil Boutheina --Omar ibn Abi Rabiaa --Majnoune Leila --Imrou Al kais --Zeineb bint Ishak Etc..

    A l'avènement de l'Islam,l'Amour se confond avec l'adoration de Dieu...Sans perdre de vue ses créatures. La passion est à son paroxysme au point que d'aucuns bravent toute ( pseudo)entrave pour atteindre l'amant(e).

     Ibn Assabkiابن السبكي,au 13 ème siècle de l'ère contemporaine,aussi exégète  fût-il et fervent pieux a composé un poème-dialogue entre deux bien-aimés. قالت :إلا لا تلجن دارنا فإن ابانا رجل غاير

 قال:فإني حاضر..زائر ولا يلام الزائر الحاضر 

• Suite en version :
• --- Elle :Ne t'aventures pas à enjamber le seuil du logis.Mon pater est jaloux .
• LUI :Depuis quand refuse-t-on l'hospitalité au passager? 
• ELLE:Attention,un lion surveille le gué .
•  LUI :Mon épée est sur moi pour l'eventrer. 
•  ELLE:Les murailles du palais nous séparent.
•  LUI :Qu'à cela ne tienne ,avec des ailes je les survole.
•  ELLE :La mer nous départage.
•  LUI :Qu'importe,suis nageur averti
• .ELLE:Allah nous mate d'en haut 
• LUI :Certes,n'est-il le miséricordieux ! ----ELLE:Mes sept frères montent la garde

         LUI:Je saurais comment les esquiver                ELLE:Invincible !.Je t'attends à la nuit profonde,sans tabou , je suis à toi;vient m'arroser .

PHILOLOGUE DU JERID

     Pandémie du Coronavirus.Seuls les absents en sont exemptés.Elle ramène l'être à soi et le soi(t)à l'autre. 

      La réflexion mute en inflexion par effet de miroir dédoublé. Dans sa solitude,tel le Roi nu,l'homme s'imprègne des solitudes distancées.Dans l'étrangeté...Suffit-il qu'il se réfugie dans la véritable demeure, y puisant l'énergie de l'espoir vers la cime avant l'hypothétique et inévitable chute?

        Il naquit et vécu au 11 ème siècle de l'ère contemporaine.Devant sa tombe austère ,une pensée émue à la mémoire de l'un des enfants valeureux de Tozeur.Il s'appelle:ابو الفضل يوسف بن محمد التوزري النحوي (Abou al Fadhel benYoussef Mohamed Tozri Nahoui). 

       IL fut poète, philologue et voyageur. Disciple de l'imam Mezri,il s'est plaind de l'exil (intérieur) et de l'injustice (des hommes).

           Citation: "SUIS L'ETRANGER ASCETE SANS(LE)SAVOIR SAVANT SANS FOI" .... En guise de catharsis, il compose un poème ontologique intitulé :"la Délivrée "(المنفرجة) 

      Extrait: "AUSSI AIGUE SOIT-ELLE,LA CRISE SE DECANTE .POINT DE NUIT ETRENELLE A LA LUMIÈRE ÉCLATÉE .ENCEINT,LE NUAGE FINIT PAR DELIVRER" ...