samedi 26 décembre 2020

Exodus

Du sable à perte de vue 

A l'horizon  mer morte

Ultime vestige d'une autre vie

Invisible à l'oeil nu

Caravanserail  désorienté

Par  caprice


de nature forte

Sans trace de l'Arche de Noé 

Versatile à doublure aquatique

Cernant sphère  inconnue

A la démesure  du tropique

Sentiers aux nervures oubliées 

Dans la gueule d'Eole sable broyé 

Antre du silence renouvelé 

De silhouettes mirages errants 

Sur la trace du passé présent 




mardi 22 décembre 2020

AUTREMENT

 Le commencement n'est qu'amorce de fin

D'un temps linéaire ou incompressible 

Révolution sans cesse renouvelée 

Sans hier ni présent ni demain

 Stressé homme de l'intelligible

D'un univers au-delà de la réalité 

Mécanique interne échappant à la vue

Science évolutive 

Conscience régressive 

Un chaînon sidéral prend le dessus 





lundi 21 décembre 2020

Passion



Au soir dédie kitsh po-aime

Façon de soulager ta peine-mienne

Et convoquer solitude à deux

Présence  proche mais lointaine 

De ta contrée chérie 

Adresse nomade d'amie

Quand le soleil côtoie des morts

Un astre nocturne allume les feux





Pourquoi

 L'homme questionnement de l'Homme 

L'origine et le devenir

Observe l'essence mystère solidité de l'hetre 

Évoluant dans  proto-matérialité du souvenir

Sans atteindre la cime du dôme 

Où gît  tristesse et désir 

Moisi calendrier  de faines 

Moi de subjectives aubaines

Dans l'infinie sphère de la raison d'être 



dimanche 20 décembre 2020

Feu

 Parcours parsemé de câlins 

Au désert de mille nuits

Des feuilles de palme voltigent

A la hauteur de sapins 



Au  feu de bois à moitié endormi

Lorsque deux braises se frottent

Les amants sont doublement cuits

vendredi 18 décembre 2020

Passage

 Par tout temps qu'il vente ou qu'il neige

Des images défilent 

Aux couleurs de la nuit et du jour

S'imprime une nuance tirant vers le beige

Des souvenirs se déroulent 

Des sources irriguent jardins de l'oubli

De lointaines contrées 

A la recherche du cristal inouï 

Au goût d' Élysées 

Immaculé bonheur du voyage interminable 

D'une douce voix et  regard ineffable 

Je souffre je suis

Au gré du ruisseau de la vie




samedi 12 décembre 2020

Aquatique

 Mère, océan 

Où finit la mer et s'invite l'Océan 

De vagues-ecumes à l'ultime soupir

Aspirent le parfum du rivage

Avant de reprendre élan 

Du flux -reflux  vers ports inconnus

Canot chargé  de rêves -souvenir

Au goût d'instants ephé-mères 

Vécus au miroir d'un nuage

Aux berges de l'éternel retour

D'une mer sans adresse ni nom

Fidèle au souffle du vent

Se fiant au gouvernail,un marin vagabond

Apatrides bipèdes,planète d'intrus

Innocentes victimes de leur surnom








jeudi 10 décembre 2020

Bêtise

 Avant la pluie,le beau temps

Après le beau temps,la pluie

Itérative cadence 

Journée enceinte  d'émotions 

Indigne de crétins-mechants 

Haineux du pas de danse

Retranchés dans l'obscure  caverne 

Faux fiers de ce qu'ils sont




dimanche 6 décembre 2020

Merle

Des olives noires aux fibres tenues 

Ballottées sur manège de feuilles fleuries

La main d'une brise les fait frémir 

Une musique inaudible pour compagnie 

Sous le soleil muet atterrissent 

Les ailes d'un merle affamé 

Cherche  pitance de la journée 

Comme d'accoutumée... 

En fixant le plaisir à broyer ces mamelons 

Ignorant qu'un félin fait le gué 

Tel un volatile lui saute dessus 

Avisé l'oiseau prend de la hauteur

Au détriment d'une chasse ratée 

Le frottement des ailes invoque la fragilité 

D'une âme voguant dans l'océan désir 




samedi 5 décembre 2020

Idylle


 Au détachement physique,l'esthétique 

Aux limbes de Dionysos 

A la découverte de l'océan 

Entre deux versants de Schyatos 

Vers le tunnel avenant 

Le joyau d'appât à l'hameçon 

S'y perd à la recherche d'un rejeton

Que Marie-Claire étouffe ,pudique

A l'agora de l'esclandre du temps




Elle 3


 Installée entre falaises du passé présent 

Elle noie l'espoir de la mémoire fluide 

Survolant  logis onirique

Du temps qu'elle était enfant

L'amitié  mue en passion

Et le gué de l'amour,comique

Poursuit mirage d'antan

Devint attente tragique

Messager emporta la clé des champs






mercredi 2 décembre 2020

Clairière

Elle a pris l'élan du coeur

Le sien...

Gage de la simplicité 

Déclarer,je t'aime

Sans fard de la duplicité 

Le rouge de ses veines

Irrigue  un jardin d'Eden

A la tombée de la nuit

Claire,cristal de Bohème 

Brisé du furtif bruit

Alchimie d'étrange  théorème 

Que ravive l'oubli

Le mien...










mardi 1 décembre 2020

Post-mortem

    Le 17 décembre, certains rememorent le départ en silence -pour  sous terre-

de l'illustre romancier Béchir Khraef...

Natif de Nefta, sud ouest de Tunisie,sa plume aura tracé d'un style exquis  le destin du paysan,trimeur Jeridien de la terre et celui du"Zoufri"(ouvrier) infatigable de la mine de phosphate  de Metlaoui..

C'est à Manouba,banlieue de Tunis qu'il s'installa physiquement.De tonalité  socio-psychologique ,son oeuvre  suscite la nostalgie .Elle pose un regard distancié et humoristique sur les moeurs  de son époque....

Passionné  du palmier,il lui dédie  un morceau  anthologique au titre succulent  (Edagla Fi Araginha)

(Aux Regimes du dattier).

    A présent, la rue où il vécut  porte son nom. Les palmiers qu'il avait entretenus  un laps de vie

durant ,refusent  toutefois -de se reproduire et de grandir.Serait-il en signe de deuil de leur parrain...?

 

(1917-1983)

samedi 28 novembre 2020

CAILLE

Passage sur les ailes frêles 

D'une caille boiteuse 

Ballottée par la brise quenelle 

De la plaine oiseuse

Entre inertie et élan 

Optant pour la liberté 

Plus d'envol céleste 

Elle devint épervier 

Au dessus de la rampe funeste

Sourire de l'éternité 

Sans atteindre la cime

Nasse de la finalité 

Au bout du parcours, un crime

Qu'elle n'avait( songe )imaginée 


....




jeudi 26 novembre 2020

Éclosion

 J'aime la terre tu nacquis 

La lumière t'a  brunie 

Le goût de sel sur les lèvres 

Dans le silence et le bruit

Mutisme ensoleillé 

Se réfugie  le brasier de  vie

Du Candide émerveillé 


Berceuse feuille de cèdres 








dimanche 15 novembre 2020

Balançoire


Cadrer le point de mire

Sans s'attarder aux choses de la vie

Tant la nature aura tout accompli

Des splendeurs  aux infimes secrets

Souvent on se lâche pour l'ami (e)

Du meilleur,on recueille un pire

Et du pire,de malins forfaits

Au-delà, festin de méchants 

En-deca, bal de cons

La roue  miaule de rouler







samedi 14 novembre 2020

Poète universel


 Fils de Tozeur!

Toi, le prophète inconnu

Chantre de l'amour et de la révolte 

Le temps  t'a pris en court-circuit

Tu as aimé ta mère en pensant à Hélène 

Dérobade par la petite porte

Au temple d'Éros,tu as loupé  Verlaine

A cette Tunisie tu t'es voué 

Et ton arme finit vaine

Pour un peuple hypnotisé 

Par le paradis perdu...

J'aurais aimé partager  ta peine

Le hasard a voulu qu'il n'en soit pas ainsi

Un mécène t'a ressuscité 

De ton aura,il aura fait fortune

Ma conslolation: tu restes Chebbi

De ta mémoire, le sacré infini

Et le profane plus infini

Ton double  s'incruste dans la dune

Friable.Dans l'éphémère de l'oubli


vendredi 13 novembre 2020

PourElle



Certains reçoivent des lots en héritage

D'autres courent derrière les honneurs

Rapidement évaporés qu'un mirage 

Grandeur et déchéance 

Du silence au plein d'horreurs

Guerre et paix dans l'effroi

Ramènent à l'indicible croyance

De Mère  et son leg d'amour

Chaque fois qu'on se noie

Il  nous  sauve du  naufrage

Et de l'a-mère inutile souffrance



jeudi 12 novembre 2020

Signifié

Aux apparences tout' illusion

L'emballage supplante le fond

Seule  nature se pare d'exception 

Le fruit se juge au feuillage 

Auquel revient la primauté 

Feconde croissance  de l'âge 

L'objet désir n'est apprécié 

Qu'à la bouche goûté 

Sans vécu 

Point de vertu 






mercredi 11 novembre 2020

S'agapo

       A travers  le nuage de fumée des cigarettes,l'ambiance se faisait feutrée.Dans ce lieu,au centre de Tunis mi bar,mi restaurant et semblant de bordel,toutes les catégories sociales s'y mêlaient. L'atmosphère était de la fête...La bière fraîche, le vin et les spiritueux coulaient à flot.La tempérance n'est pas ,en général au goût de l'echanson. C'est que la dive, dans ce pays est plus lucrative que la bouffe...Dans l'insouciance de la distanciation physique qu' impose la pandémie covid ,les habitués d'une kitsch dolce vita semblent indifférents aux conséquences de la contagion.

      Ils se croient à l'abri pour avoir passé à l'entrée  du local le test de la température  gardée par deux malabars ,à la voix cassée mais rassurante. 

   Des filles de joie y ont pris leurs quartiers.Elles se laissent entraîner par les clins d'oeil de riches clients, venus de zones rurales.Les  ventes des récoltes  ont gonflé leur porte porte-monnaie en billets de dinars moisis.

     Au tour de danse,la musique se fait traditionnelle et robuste -en décibels-avec les plaintes et des ratés sentimentaux... Quelques hommes et femmes s'emportent dans de mouvements saccadés ...

     Ce streap-tease fait tourner la tête  aux plus éméchés. Des billets de banque pleuvent ,tandis que des attablés aux gros ventres lèvent les bras pour dandiner ou dessiner des demi-cercles en poussant des cris de soulagement...Le plaisir  de la table s'associe au jeu des hanches aguichantes.

   J'occupais une place au coin.Seul,je surplombais ce panorama qui me ramène aux années fastes de Tunis la nocturne,du chant et de la danse,au delà de minuit.Covid oblige, cafés et bars doivent desormais fermer avant le coucher du soleil.Des boules quies ont sauvé mes fragiles tympons...

   De l'autre bout de la salle,une mignonne me fait signe de la main.On ne s'était jamais parlé auparavant .Je lui rends le salut gestuel. Les lampadaires de la salle commencent à clignoter,signe pour annoncer l' imminente fin de partie..

     Surprise,elle se pointe en face de moi  occupant une chaise vide.Dans la pénombre, je la dévisage. Un joli minois que coiffe une coupe garçonne. Des yeux brillants et noirs.En guise de boucles d'oreille,un cercle de jasmin.Son visage lisse et lumineux me transporte  soudain vers un autre visage  d'amie croisée à Salonique,au nord de la Grèce ...

La circonstance  était  différente. Ce jour là, la terre frissonait sous nos pieds.Elle n'a pas cessé de trembler, trois jours durant.La panique et la peur de mourir sous les décombres avaient accentué alors le désir commun de fusionner  physiquement... Les vestiges de couples ensevelis dans la lave du Vésuve à Pompéi retraversent ma mémoire. Une saveur de la mort  emplit ma bouche.Je ne savais pas comment expliquer à la créature  féminine en face de moi l' état  mental dans lequel j'étais englouti.Inutile.

    De toute évidence.Directe.Sa chatte semblait la gratter.Sa pensée était sous l'emprise du désir de terminer la nuit entre les bras d'un mec..Manque de (peau,) pour elle d'être tombée sur quelqu'un qu'on ne tire pas facilement ni par le nez ,encore moins par la bite! 

Question de moralité et de goût...

   Le soir,je me suis endormi sur une tonalité moyenne en voguant sur un nuage bleu:

"Sagapo"! résonnait Dalaras...





lundi 9 novembre 2020

Oubli (s)

Être d'ici et d'ailleurs

Planté au milieu

De tant de souvenirs

A l'Éden de l'oubli


L'herbe de ficelles tenues

Aux racines enfouies,une chevelure

Écrin d'une double blessure

Remonte  passions perdues


Au coucher,le soleil réchauffe l'absent 

La lune ,miroir  de la vie

Le silence tourmente l'esprit

Corps avide du présent 

Quand l'herbe cesse de pousser

Et racine de s'y incruster





 







Fugue

Que de rêves brisés 

Lorsque l'homme feint d'idéaliser 

Des projets démesurés 

Que de portes en fracas à claquer

Lorsque le dialogue est rompu

Tout ça pour cela 

Quand le bipède classe sa vérité 

Le désastre lorgne à l'horizon

Et la Mère  regrette l'enfantement

De rejetons  du trepas annoncé 




samedi 7 novembre 2020

Solitude

Écrire, se noyer dans la vague du présent 

Décrire,recréer des instants invisibles 

Que charrie le sable au gré du vent

Sur les ailes risibles d'anges-demons  

Au cortège  frivole de la foultitude 

Imposant le silence paisible 

Au royaume  reconquis de la solitude

Régente du sort terrible 


Photo:brin de feuille sèche. 






vendredi 30 octobre 2020

M-eau


Y aurait-il encore des mots non dits

Qu'un regard- senti n'eût exprimé 

Par les mots,envol au ciel 

Avec eux, retour sur terre

Avec ou sans partie pris

Qu'on sirote en évitant  le fiel

Sans atteindre le paradis

Encore moins l'enfer

Homonyme du synonyme  confus

Le mot fait toujours clarté 

Entre dru et crus 

Un bon vin n'est jamais frelaté 







lundi 26 octobre 2020

Hérodote


Vous,ami navigateur averti 

Routard dans l'espace inexploré 

Infatigable observateur érudit 

Des hommes et de la reine du monde

Cette tradition au goût renouvelé 

Pour que ce quator soit moins immonde

A l'Asie,Arabie,Libye s'adjoint Europe

Votre barque par le souffle du vent charrié 

Au milieu d'une mer matrice

Aucun de votre pèlerinage ne fut flop

Vos enquêtes ont nourri ma jeunesse

Guidant mes premiers pas vers ta Grèce 

Vous,l'enfant d'Halicarnasse 

Berger sans boussole directrice

Parcourantt des cultures barbares inconnues

Et les civilisations d'Inde,Égypte et Perse 

Tard leur traversée a marqué coeur et esprit 

Imprimant leur sceau de mémoire inouie

Pour me ramener à Venus de Tunisie

Et chaque grain de sable à Tozeur,ma patrie

A l'ombre de l'agora,à l'ouïe de vos récits 

Partagés auparavant  avec Périclès 

Et son architecte Phidias-es

Alors que la démocratie s'opposait à l'harmonie 

Et la plebe cédait son sort à  Pythie 

Des mots crassis exluant femme,esclave et étranger 

A présent que femme est libre,l'esclave aussi

Avec ou sans visa l'étranger peut circuler

Vous avez déblayé le terrain à d'autres conquêtes 

Alors que vos pérégrinations ne furent qu'enquêtes 

A l'époque, Carthage déployait l'étendard de Tanit

De Tyr jusqu'au golfe de Guinée 

La plate-Ronde est désormais soumise au Dollar As

Son corollaire  s'appuie sur subversif ass

Et personne n'arrive à situer sa Guinée 

 "Éphèbe " gravure de J.Piel
















samedi 24 octobre 2020

M.C


 Un orchestre, une diva et l'agora 

Osmose entre l'un et plusieurs 

Communion entre désirs  et esprit 

La divine Calas  s'eclata 

Dans la  jouissance de l'interdit 

vendredi 23 octobre 2020

Éphémère

Temps prolongé  de la patience

Face au cœur fendu par l'épée passion

Étoile du sommeil sans indulgence 

Le corps éveillé par une chanson

Telle l'antienne de l'éternel retour


D'une joie éphémère  lumière jour


mercredi 21 octobre 2020

Jeu 2 maux

 Le poids des plumes se fait massif

Autant  le cœur battant  incisif 

Des sentiments , loge d'oisifs

Et le vernis souvent faux

Pour un mot de trop

Que de remise à  plus tard

Pourvu que demain soit sans fard

Et que tous soient en paix

Avec  eux-mêmes, le reste viendra

De la finalité du destin, on verra


mardi 20 octobre 2020

Tozeur


 Un soleil se couche 

Astre de la nuit se réveille 

Un chat clair se fait farouche

Joue sa merveille 

Sur souvenir- réminiscence 

Traverse   mémoire -adolescence 

D'un temps lointain si proche

De l'espace  mouillé  d'une sueur

Au sacarsme  d'un nuage effiloche 

Et le silence de l'aride, Tozeur

Endormie par un rayon vert

Qu'embaume le sperme bordel



 


lundi 19 octobre 2020

Repli


 Entre arbre et fruit

L'osmose inouïe 

Entre mâle et femelle

Un semblant d'oubli

Un silence fortuit 

Ce cache-misère parapluie 

Entre limbes du bonheur

Un fané de fleur







Absence

 L'amant d'hier

Une brise du passé 

Regard de tendresse

D'un moment fier 

Du baiser blessé 

D'un amour blessure

Séparation sans issue

Au fleuve sans destination

D'un souvenir présent-absent

Au goût de l'éternelle prolongation 

D'une retrouvaille  inassouvie 









lundi 12 octobre 2020

DéMo

Des maux naissent des mots 

Et les mots des maux

Déplacés pour faire souffrir

Généreux à susciter plaisir

Ceux à  gâcher la journée 

Ceux  à éviter le déplaisir 

D'autres pour illuminer l'année 

Et faire oublier les bobos 



dimanche 11 octobre 2020

Eclair


Doux rêve  à bras le corps

Plénitude d'enchantement 

Vogue sur  cime de morts

Amertume de vivants

Présence  solitaire

Absence solidaire

De l'écume du temps

Fasse que la nuit oublie

Ce clin d'oeil présent 

D'une  mémoire  endormie






vendredi 9 octobre 2020

Bibi


Pour volatil qu'importe un nid sans l'arbre approprié

Pour corps fatigué à quoi  sert matelas si le sol est déformé 

Pour âme confuse  un remède de sérénité 

Pour  vagabond  qu'importe la marche si le voyage continue

Menu  au  multiple choix

Intellectuel,affectif  ou charnel

Autant le ciel  fait toit

Et la terre refuge éternel 

De l'insolite  fatuité 




jeudi 8 octobre 2020

Refuge


Dans la profonde nuit

L'amour se fait silence

S'illusionne sans bruit

Et chemine sa cadence

Amour fantaisie  voyage comme un rêve 

Où l'on goûte  tout exceptée  la sève 

Palette couleurs  sans dominante 

Refuge : sa tourmente 


mardi 6 octobre 2020

Zénith


Quand d'une nuit hivernale  surgit printemps 

Et d'affection émerge passion

L'errement  n'est pas loin

La main au secours de la raison

Imprime un sceau coin

Ephémère  amitié  à l'antipode 

du temps 

Subtile poésie à la carte perdue 

Dans les méandres de l'esprit

Quand tout s'opère  au moment juste

Et finit en solitude triste

....


dimanche 4 octobre 2020

Silhouette (2)

 Modèle à l'amour pétri 

D'une douce mère 

De mémoire fleurie

Aux  berges d'une rivière 

Nymphe au buste porcelaine

Drapée de rouge  ardent 

Longeant  vaste rizière 

Chevelure libre à la brise

Baume d'un  horizon lointain

Serait-ce créature du soleil levant

Ou présage  d'un astre couchant 

Ombre sacree d'une emprise









mercredi 30 septembre 2020

Tunisie

Ce pays où tu évolues 

Ignore l'art de siroter la liberté 

Son eau au goût  saumâtre 

Privé de lèvres de la dignité 

Orphelin d'un mentor démocrate 

Exilé  au pays de Périclès 

De l'agora le peuple en fit arène 

A tout venant mediocrate 

Et autres pantins de scène 

Pissant leurs dévolues 

Ce pays né autre que mien

Plus que tout moins que rien







lundi 28 septembre 2020

Elle (2)

 D'aucuns cherchent à  capter le temps

D'autres à stopper le souffle du vent

Certains se plaignent de l'ennui

D'autres se remémorent l'oubli

D'un sourire d'été 

D'un sommeil éveillé 

Sous manteau crachin

D'une ombre sans fin

Solidaire elle fût

Solitaire elle mourut 




vendredi 25 septembre 2020

Lanterne

 Dans le silence murmure une voix

A l'accent étrange 

Pointant signe sans voie



jeudi 24 septembre 2020

Reflets

 Le jour se lève 

Aux yeux endormis 

Soleil trêve 

Mémoire d'ami(e)s

Sur un nuage rêve 

Voguent  folies

A la recherche du rivage

S'echoue l'oubli

D'un trait de visage

Absence rajeunie






jeudi 17 septembre 2020

Cette femme

 La femme dont je meurs

Je l'ai rencontré (e)

Au nom d'une fleur

Cœur par épine  déchiré 

 Âme proche et lointaine 

Se désaltérant d'une soif sans fontaine

Où  se croisent  les passagers de la vie

Qu'ils abandonnent, une fois momie

La femme dont on meurt

Foule artères et avenues

Precieuse, s'offre au premier venu

Mise sur le dernier défi 

La femme dont on meurt se justifie 

Chevauche son vent d'alibi

La femme dont je meurs

A-t-elle existé (e)












mercredi 16 septembre 2020

Clair (e)

 Pourquoi ultime  cène 

S'agissant du commencement 

Lorsque s'invite Strauss au second mouvement

Sur ton corps d'ébène  

Cherche  tréfonds 


Toi belle du jour

Étoile  noire si brave 

Au reflet de ce jour

Goût  d'accointtance slave

Inondant  le bonheur enfoui 

D'un étrange  ébloui 


Au crépuscule de l'Est

Ta clarté fait le reste

Pour éclairer  la nuit

Douce nuit ,ami(e)

samedi 12 septembre 2020

Marion


Pénombre d'un jour festin
Appel d'un passé-present
Édifié fragile 
Sur le chemin de l'enfant 

Amour,amitié et passion
Moulés dans pâte argile
Sans espace ni temps
Par hasard du destin ?





mercredi 2 septembre 2020

Gemmes


Deux yeux billes  ceints ďun croissant 

Tout en noir ,ouevre crayon

De gouttelettes ruissellent  sur le minois 

Barré d'une bavette

Qu'illumine un rayon

Brisé  au rythme d'une chanson

Qu'enchante  un baiser à la sauvette

Transcende  l'éphémère  instant 

Vers l'inconnu ,ce lointain horizon

lundi 31 août 2020

Ami (e)

 Amitié, connivence de moments vécus 

Finissant  dans la musique d'un lit brisé 

De  soupirs feinte d'un orgasme simulé 


Lorsque la véritable lutte  s'engage

L'esprit et le corps y sont  investis 


A la recherche  d'un  temps perdu

Jamais atteint par imaginaire fantasmé 

Belle dimension d'errances infinies

Demain se lève au goût  du sperme gâché 

Amour,connivence d'une fête  renouvelée

 Hologramme  nymphe aux yeux débridés 


Sur ton rivage l'amant s'assoupit 

Femelle  fatale,à  toi l'amitié 




samedi 29 août 2020

Naissance

 Il y a un mois,notre  minette de chatte a perdu l'un de ses  rejetons. La tristesse du regard prêtait à compassion.C'etait oublier de composer  avec les règles de la nature...

C'est désormais chose faite. Le 26 Août, elle accouche  de trois chatons  dont deux blancs-gris qui ressemblent sans  se meprendre à leur prédécesseur défunt...

Assistés de leur tante,les nouveaux nés  sont également l'objet de la délicate attention de toute la famille.

vendredi 28 août 2020

Auto plaisir

 Dans sa chambre d'alcôve 

Elle se réfugie 

Faisant appui d' index sur oméga 

Un écho résonne 

Dans le silence de la nuit

Hélène se fait plaisir

En l'absence de Paris endormi

Demain,un jour se lève 

Sur les hauteurs d'Etreta 




mardi 25 août 2020

Clarté

 De la rose on retient les pétales 

Une fragrance de senteur

Ignorant les racines à l'origine de l'odeur 

De l'enfant on palpe la peau douce

Ignorant l'étreinte de la force

De deux corps enlacés 

Le ciel si léger couvre la terre

D'un nuage d'éther enrobé de spirales

Qu'une nuit d'étoiles ramène à Claire

Une passion d'une clarté infinie 


A

 Lettre séquentielle du plaisir-douleur

Invocatrice de Mitra l'androgyne

Et du Bouddha  compliqué 

Marche pieds-nus sur sable douceur 

Occultant le machiste misogyne 

De   l'Œdipe complexé 

Fasse que de  ce soupir  se dégage

La senteur d'un amour perdu




lundi 24 août 2020

Nuit

 Une étoile au milieu  du vide scintille 

Signe d'un clin-d'oeil  présence 

Et s'éloigne lorsqu'elle brille

Signe en trainée  absence

Éphémère sourire d'une nuit d'été 

De l'énigmatique, frêle  beauté 

Ouevre d'une  nature morte

En souvenir d'une amitié forte

Que reste-t-il de ta lumière tamisée 

Sinon la cire d'une bougie consumée 

samedi 22 août 2020

Complices

 Suis l'instrument du langage enfantin 

Contre-vérité de la raison puérile 

Nantie de mots pour ressenti 

Et les balivernes  d'antan

Amie  de l' étoile  voisine

Et du cerf-volant 

Dans le silence  diurne 

Je tisse la toile inachevée 

Du  secret anodin

Qu'une amitié entretient 


jeudi 13 août 2020

Ode

 Illusion  du hasard 

Ou hasard de l'illusion 

La vie s'achemine  sur un terrain

Ne craignant l'illusion

Du regard  furtif et paisible

D'une nymphe  aux mains teintées

Couleur indicible de la nuit

Bleu-azur,oscillation terrible

Faisant branler des voies lactées 

De l' aube  enchantée ...

..


mardi 11 août 2020

Bof!

 Âme, pourquoi chercher une vie sans fin

Alors qu'on aurait pu s'arrêter à mi-chemin

Corps,pourquoi se donner  tant de violence

Bien que le repos reclame latence...

Dans la foulée, l'horizon se brouille

Et le temps a la trouille

Du lendemain sans demain ...


Oubli?

 Lorsqu'une une bergère retrouve le berger

Celui-ci délaisse son verger

Lorsqu'un berger reconnait sa bergère 

C'est cadeau- liberté pour  troupeau...

L'étincelle, l'origine d'incendie

Le plus long sentier n'atteind

jamais l'infini

Une âme amoureuse reste inassouvie 

D'un désir d'ubiquité  éphémère 

Qu'emousse certes l'oubli...